Summe
Or ce distancement (Abständigkeit) inhérent à l’être-avec (Mitsein) implique ceci : le Dasein, en tant qu’être-l’un-avec-l’autre (Miteinandersein) quotidien (alltäglich), se tient sous l’emprise d’autrui. Ce n’est pas lui-même qui est, les autres lui ont ôté l’être. La discrétion des autres dispose des possibilités quotidiennes (alltäglich) d’être du Dasein. Ces autres ne sont pas alors des autres déterminés. Au contraire, tout autre peut les représenter. L’essentiel, c’est seulement cette domination d’autrui, qui, sans s’imposer a toujours déjà été secrètement acquise par le Dasein comme être-avec (Mitsein). L’on appartient soi-même aux autres, et l’on consolide leur puissance. Ce sont « les autres », comme on les appelle pour masquer sa propre appartenance essentielle à eux, qui, de prime abord et le plus souvent, « sont-là » dans l’être-l’un-avec-l’autre (Miteinandersein) quotidien (alltäglich). Le qui n’est alors ni celui-ci, ni celui-là, ni soi-même, ni quelques-uns, ni la somme de tous. Le « qui » est le neutre, le On (das Man). (EtreTemps27)