saturation

Aufsässigkeit (SZ)

Enfin, dans l’usage du monde de la préoccupation (Besorgen), le non-à-portée-de-la-main peut faire encontre (begegnen) non seulement au sens de ce qui est inemployable ou de qui manque purement et simplement, mais encore en tant que non-à-portée-de-la-main qui précisément ne fait pas défaut et n’est pas inutilisable, mais qui « fait obstacle » à la préoccupation (Besorgen). Ce vers quoi la préoccupation (Besorgen) ne peut pas se tourner, ce pour quoi elle n’a « pas le temps », cela est du non-à-portée-de-la-main selon la guise de ce qui ne convient pas, de ce qui n’est pas en place. Ce non-à-portée-de-la-main perturbe, et rend visible la saturation de l’objet premier et primaire de la préoccupation (Besorgen). Avec cette saturation s’annonce d’une façon nouvelle l’être-sous-la-main de l’étant à-portée-de-la-main : c’est l’être de ce qui traîne encore, et demande à être liquidé.
Les modes de l’imposition, de l’insistance et de la saturation ont pour fonction de porter au paraître dans l’étant à-portée-de-la-main le caractère de l’être-sous-la-main. Cependant, l’à-portée-de-la-main n’est pas alors encore simplement considéré et fixé comme du sous-la-main, l’être-sous-la-main qui s’annonce demeure lié à l’être-à-portée-de-la-main de l’outil (Zeug). Celui-ci ne se voile pas encore en simples choses. L’outil (Zeug) devient seulement « une chose qu’on a laissée traîner » (NT: Il faudrait traduire carrément par « un machin », puisque tel est dans un allemand plus familier l’autre sens du mot Zeug, outil (Zeug). « Was machen sie mit diesen alten Zeugen ? », « Que cherchez-vous à tirer de ces vieilles choses ? » aurait dit Husserl à Heidegger, parlant… de ses propres Recherches logiques.) et qu’il faudrait écarter du chemin ; ce besoin d’éloignement manifeste cependant que l’étant à-portée-de-la-main est demeuré tel en dépit de son être-sous-la-main irréductible. (EtreTemps16)