nivellement

Einebnung, Nivellierung (SZ)

Einebnung
Le On a lui-même des guises d’être propres. La tendance de l’être-avec (Mitsein) que nous avons nommée le distancement (Abständigkeit) se fonde sur ceci que l’être-l’un-avec-l’autre (Miteinandersein) comme tel se préoccupe de la médiocrité. Celle-ci est un caractère existential du On. C’est d’elle qu’il y va essentiellement pour le On (das Man) en son être, et c’est pourquoi il se tient facticement dans la médiocrité de ce qui « va », de ce qui est reçu ou non, de ce à quoi on accorde le succès et de ce à quoi on le refuse. Cette médiocrité dans la pré-esquisse de ce qui peut et a le droit d’être risqué veille sur toute exception qui pourrait surgir. Toute primauté est silencieusement empêchée. Tout ce qui est original est aussitôt aplati en passant pour bien connu depuis longtemps. Tout ce qui a été conquis de haute lutte devient objet d’échange. Tout secret perd sa force. Le souci pour la médiocrité dévoile à nouveau une tendance essentielle du Dasein, que nous appelons le nivellement de toutes les possibilités d’être. (EtreTemps26)

Nivellierung
L’étant tenu dans la pré-acquisition, le marteau par exemple, est de prime abord (158) à-portée-de-la-main comme outil (Zeug). Que cet étant devienne « objet » d’un énoncé, et alors s’accomplit d’entrée de jeu, avec la production de cet énoncé, un virage dans la pré-acquisition. Le avec-quoi à-portée-de-la-main de l’avoir-affaire-à…, de l’exécution, devient le « ce-sur-quoi » de l’énoncé qui met au jour. La pré-vision (Vor-sicht) vise un sous-la-main dans l’à-portée-de-la-main. Par l’a-vis et pour lui, l’à-portée-de-la-main devient voilé en tant que tel. À l’intérieur de cette découverte d’être-sous-la-main qui recouvre l’être-à-portée-de-la-main, le sous-la-main faisant encontre est déterminé en son être-ainsi-ou-ainsi-sous-la-main. Maintenant seulement s’ouvre l’accès à quelque chose comme des propriétés. Le «quoi » comme quoi l’énoncé détermine le sous-la-main est puisé à partir du sous-la-main comme tel. La structure de « comme » de l’explicitation a subi une modification. Le « comme », dans sa fonction d’appropriation du compris, ne déborde plus dans une totalité de tournure (Bewandtnis). Par rapport à ses possibilités d’articulation de rapport de renvois, il est coupé de la significativité (Bedeutsamkeit) où se constitue la mondanéité (Weltlichkeit) ambiante. Le « comme » est ramené au niveau uniforme du sans-plus-sous-la-main. Il se dégrade en la structure d’un simple-faire-voir déterminant d’étant sous-la-main. Ce nivellement du « comme » originaire de l’explicitation circon-specte en « comme » de la détermination d’être-sous-la-main est la prérogative de l’énoncé. Ainsi seulement obtient-il de pouvoir mettre en lumière de manière purement a-visante. (EtreTemps33)