appel

Ruf (SZ)

§ 56. Le caractère d’appel de la conscience (Gewissen).
Au parler appartient ce-sur-quoi il est discuté. Le parler apporte une révélation sur quelque chose, et cela d’un point de vue déterminé. C’est dans ce qui est ainsi discuté qu’il puise ce qu’à chaque fois il dit en tant que parlerle parlé comme tel. Dans le parler comme communication, ce parlé devient accessible à l’être-Là-avec (Mitdasein) d’autrui, le plus souvent moyennant l’ébruitement dans la parole.
Or qu’est-ce donc qui, dans l’appel de la conscience (Gewissen), est le discuté, c’est-à-dire l’ad-voqué ? Manifestement, le Dasein lui-même. Cette réponse, cependant, est aussi indéterminée qu’incontestable. Car si l’appel avait un but aussi vague, il ne demeurerait tout au plus pour le Dasein qu’une incitation à prêter attention à soi. Seulement, il appartient essentiellement au Dasein d’être ouvert à lui-même avec l’ouverture de son monde, de telle manière qu’il se comprend toujours déjà. L’appel atteint le Dasein dans ce se-comprendre-toujours-déjà quotidienne (alltäglich)ment et médiocrement préoccupé. C’est le On (das Man)-même de l’être-avec (Mitsein) préoccupé avec autrui qui est atteint par l’appel. (EtreTemps56)